Le support OFF-LINE (à la différence du ON-LINE qui sont tout les sites accéssible sur Internet) du CD-ROM permet d'associer l'utilisateur au fonctionnement de la machine en établissant entre eux une boucle rétroactive rapide. Ce dossier est constitué comme un prolongement de l'installation multimédia, permettant un "dialogue" dans le sens d'un échange à deux. L'ordinateur permet à son utilisateur d'interagir avec les données visuelles et textuelles qui lui sont communiquées. A propos de l'hypertexte :
Mais l'outil Internet est aussi un des syndrômes de ce zapping mental, considérer seulement l'hypertexte comme une liberté pour le lecteur-spectateur serait une réduction, il est aussi un moyen de contrôle où tout devient multi-média manipulable et interchangeable... Le but a été de poursuivre mon travail plastique en écrivant mon mémoire, je tente de réduire la séparation entre la théorie et la pratique. Le support CD-ROM permet il me semble de s'immerger dans une atmosphère plus complexe que dans une version papier.
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NOTES
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1 Barthes, Roland "Théorie du texte" dans l'Encyclopédie Universalis, Tome 17, Edition Encyclopaedia Universalis, 1999, p.998
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L'HYPERTEXTE Idée d'un retour au point de départ, à un endroit déjà lu, d'une circularité. Bernstein s'inspire ici du livre de David Kolb Socrate dans le labyrinthe (Socrates in the labyrinth : Hypertext, Argument, Philosophy. 1994, Eastgate Systems, Inc. : Watertown, Massachussets); dans cet ouvrage, Kolb discute la possibilité d'un discours philosophique adoptant la forme de l'hypertexte. Il conclut d'ailleurs à la difficulté de l'hypertexte philosophique, cette discipline nécessitant une forte structure argumentative (démonstration) qui se caractérise par un ordonnement des propositions. La notion de cycle (cycle en anglais) est proche de celle de spirale, de boucle. La répétition cyclique module l'expérience de l'hypertexte. Elle peut être brisée par le système des liens conditionnels, qui autorisent les changements de trajectoire. Bernstein distingue le cycle Joycien (de Michael Joyce, auteur d'Afternoon, a story) et le cycle Douglasien (auteur d'un article cité par Bernstein : J. Yellowlees Douglas, Print Pathways and Interactive Labyrinths : How Hypertext Narratives Affect the Act of Reading, 1992, New York University, New York). Dans le cycle Joycien, le retour du même, à cause du contexte changeant, prend un sens nouveau. Bernstein parle aussi des webrings (anneaux de webs) ; ce sont des regroupements de sites et de pages personnelles portant sur une même thématique, afin de faciliter la recherche. Idée de communauté, d'annuaire thématique. Le contour est, selon Bernstein, la dernière figure du cycle. Les contours sont des cycles qui se rencontrent (impinge), des intersections de cycles. Le contrepoint (counterpoint) : 2 voix alternent, 2 thèmes s'entrecroisent (musique, liturgie). Est-ce vraiment une figure typique de l'hypertexte? C'est une structure très répandue en littérature : romans policiers, romans épistolaires ; au cinéma (Rashômon, Pulp Fiction). Le mirror world : ce terme fait référence à l'oeuvre de Lewis Carroll (De l'autre côté du miroir) ainsi qu'aux funhouses (dans les parcs d'attraction américains). Le mirror world établit une deuxième voie qui est parallèle à la première, tout en lui restant secondaire. Idée d'écho, d'amplification du thème central. On est proche de la digression et de la symétrie. Le tangle (noeud, emmêlement, embrouillement): Liens invisibles qui favorisent la découverte et le browsing. Liens foisonnants, non-typés. Idée de richesse, de profusion, voire d'excès. Crée une profondeur de lecture. Exemple de la première page d'Afternoon. Le sieve (tamisage, filtre): structure en entonnoir, choix motivés (voulez-vous aller ici où là). Arborescence hiérarchisée. Le montage: Proche du multifenêtrage et du collage plus que du montage cinématographique. Montage architectural d'espaces réels et virtuels. Le contenant prime sur le contenu. Effet obtenu par le rapprochement d'éléments. Le voisinage (neighborhood) : associations entre liens par proximité, rapprochement et marques communes de navigation. Renforcement du lien par un artifice visuel ou ornemental. Bernstein prend comme exemple le CD-ROM du Musée d'Orsay. On attire l'attention de l'utilisateur sur la proximité par des marques. Le split/join (écartement/rapprochement): Bifurcation, choix de parcours. Le missing link (lien manquant): Suggestions de la présence d'un lien qui n'existe pas. Ellipse, allusion. La feinte navigationnelle: Cartographie de la navigation; on donne une image de la navigation sans qu'elle soit accessible de là où l'on est. Article de Mark Bernstein (se reporter au texte intégral disponible à l'URL suivant : http://www.eastgate.com/patterns/Welcome.html)
A propos de l'hypertexte :
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Historique de l'hypertexte : http://www.fas.umontreal.ca/EBSI/cursus/vol1no1/teasdale.html Pour comprendre l'hypertexte : http://magi.ti-edu.ch/hypertexte/racine.html L'hypertexte comme hypermétaphore : http://www.unibo.it/boll900/convegni/anis.html |